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Biofeedback à ST MAURICE SUR DARGOIRE (69440)

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Yves Delaunay à PARIS

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SAVIO Anna est psychopraticien, psychologue à Lyon et se déplace à ST MAURICE SUR DARGOIRE

Psychologue clinicienne diplômée en psychothérapie éclectique et intégrative, je vous accompagne avec douceur et doigté dans la résolutions de vos difficultés personnelles. Particulièrement attentive à vos besoins, je vous propose de trouver avec vous le chemin qui vous conduira à un mieu



CUDA Mario est psychopraticien, coach, conseiller conjugal et familial à Groslée Saint-Benoît et se déplace à ST MAURICE SUR DARGOIRE

Psychothérapie approche centrée sur la personne soutien souffrance psychique deuil sentiment d'abandon dépression angoisses perte d'identité désir de s'en sortir besoin d'aide changer de vie retrouver confiance en soi se libérer du passé affronter l'avenir croire en soi





Le biofeedback

Le biofeedback (parfois appelé biorétroaction ou rétroaction biologique) est une application de la psychophysiologie, une discipline qui étudie les liens entre l’activité du cerveau et les fonctions physiologiques. En d’autres mots, il s’agit de la science de l’interaction « corps-esprit ».

Les psychophysiologistes s’intéressent d’une part à la façon dont les émotions et les pensées touchent l’organisme. D’autre part, ils étudient comment l’observation et la modulation volontaire des fonctions du corps (le rythme cardiaque, par exemple) peuvent influencer d’autres fonctions (la pression sanguine, par exemple) et divers comportements et attitudes.

L’objectif est simple et concret : redonner au patient le contrôle sur son propre corps, y compris sur certaines fonctions dites involontaires, de façon à prévenir ou à traiter un ensemble de problèmes de santé.

Le biofeedback n’est pas une thérapie à proprement parler. Il s’agit plutôt d’une technique d’intervention spécialisée. Elle se distingue des autres méthodes d’autorégulation par l’utilisation d’appareils (électroniques ou informatiques) comme outils d’apprentissage (ou de rééducation). Ces appareils captent et amplifient l’information transmise par l’organisme (température corporelle, rythme cardiaque, activité musculaire, ondes cérébrales, etc.) et les traduisent en signaux auditifs ou visuels. Par exemple, on nomme neurofeedback la technique de biofeedback qui permet de rendre « visibles » les ondes cérébrales. Et on appelle biofeedback par électromyographie (EMG) celle qui permet de voir sous forme graphique les courants électriques qui accompagnent l'activité musculaire. Témoin de ces signaux, le patient parvient ainsi à décoder les messages de son corps. Avec l’aide du thérapeute, il peut ensuite apprendre à moduler ses propres réactions physiologiques. Un jour ou l’autre, il arrivera à répéter l’expérience par lui-même, en dehors du cabinet. Le concept de base se résume ainsi : « Prendre conscience, c’est prendre contrôle. »

Une séance imaginaire

Une personne hypertendue et nerveuse est assise devant un écran d’ordinateur. Quelques capteurs placés sur ses doigts et sa tête la relient à la machine. À mesure qu’elle se détend, elle voit et entend que son rythme cardiaque diminue, que sa pression baisse et que ses ondes cérébrales s’apaisent. Elle découvre progressivement quel type de respiration, quelles pensées, quelles postures et quelles attitudes lui procurent les meilleurs résultats. Et à l’inverse, elle prend conscience de ce qui fait augmenter sa tension et sa nervosité.

De retour chez elle, elle pourra utiliser ces nouvelles compétences pour avoir une meilleure maîtrise d’elle-même et éventuellement réduire son hypertension.

Le terme biofeedback a été créé en 1969, mais les premières expériences à l’origine de la technique ont débuté 10 ans plus tôt. Au cours d’expériences utilisant des électroencéphalographes (appareil qui capte les ondes du cerveau), des chercheurs avaient découvert que les participants étaient capables de générer par eux-mêmes des ondes alpha dans leur cerveau, et donc de se plonger à volonté dans un état de profonde relaxation.

Le principe allait ensuite être testé, puis appliqué à d’autres champs de la physiologie humaine, et la technologie a suivi. Il existe maintenant plusieurs types d’appareils, chacun conçu pour mesurer l’une ou l’autre des réactions physiologiques associées aux problèmes et maladies.

Aujourd’hui, le biofeedback n’est plus l’apanage des praticiens de médecines alternatives et des psychologues. Plusieurs professionnels de la santé, tels que les physiothérapeutes et les spécialistes en médecine sportive, ainsi que des sciences sociales, comme les conseillers d’orientation, ont intégré cette technique à leur pratique.

La cohérence cardiaque

La cohérence cardiaque est une mesure de la variabilité fine du rythme cardiaque. Même si le coeur bat régulièrement, par exemple à 60 pulsations par minute (1 battement par seconde), les intervalles exacts entre 2 battements varient constamment : parfois un peu plus d’une seconde, parfois un peu moins. Quand ces variations augmentent et diminuent en suivant un rythme régulier (figure 1), on dit qu’il y a cohérence cardiaque. Cela se produit quand on est calme et détendu. Par contre, en cas de stress, de colère ou de frustration, les variations se produisent de façon chaotique (figure 2).

Institute of HeartMath www.heartmath.org


À partir de ces constatations, des chercheurs ont mis au point des techniques permettant de susciter la cohérence cardiaque et ainsi de réduire le stress et l’anxiété et de renforcer le système immunitaire1-3. Ces approches ont surtout été popularisées par le Dr David Servan-Schreiber. Il en traite, entre autres, dans son livre Guérir (publié en 2003), et sur son site Web guerir.org4. Une des techniques consiste simplement à ajuster son rythme respiratoire à 6 cycles par minute (inspirations et expirations de 5 secondes chacune). Si, en plus, on se concentre sur des pensées de bienveillance et de paix intérieure, cela accentue encore plus la cohérence cardiaque. (Téléchargez la méditation de PasseportSanté.net « La respiration du coeur », qui permet d’améliorer sa cohérence cardiaque.)

Depuis quelques années, on trouve sur le marché toutes sortes d’appareils de biofeedback qui permettent de visualiser la cohérence cardiaque. À l’aide d’un logiciel et d’un petit capteur posé sur le doigt ou sur l’oreille, on peut voir à l’écran, en temps réel, différents graphiques qui donnent la mesure de sa cohérence cardiaque. À force d’expérimentation, on peut découvrir quels types de respirations, quelles attitudes et quelles pensées nous permettent d’atteindre le maximum de cohérence cardiaque. Il est ensuite possible d’y recourir dans la vie de tous les jours, en cas de besoin.

Applications thérapeutiques du biofeedback

  • Soulager les maux de tête (migraines et céphalées de tension). La grande majorité des articles et des méta-analyses publiés8-10 concluent à l’efficacité du biofeedback pour soulager ces types d’affections. Que ce soit accompagné de relaxation, combiné à un traitement comportemental ou seul, les résultats de nombreuses recherches11-13 indiquent une efficacité supérieure à un groupe témoin, ou équivalente à la médication. Les résultats à long terme sont tout aussi satisfaisants, certaines études allant parfois jusqu’à démontrer le maintien des améliorations après 5 ans pour 91 % des patients souffrant de migraines.


La technique de biofeedback utilisée principalement à cet effet peut inclure une réponse sur la tension musculaire (tête, cou, épaules), l’activité électrodermale (réponse des glandes de sudation) ou la température périphérique14.

  • Traiter l’incontinence urinaire chez la femme. Selon une synthèse d’études5, les exercices visant à renforcer le plancher pelvien à l’aide du biofeedback contribueraient à réduire les périodes d’incontinence d’effort (perte involontaire d’urine durant un effort, par exemple en faisant de l’exercice ou en toussant) de 61 % à 91 % en moyenne. Quant à l’incontinence d’urgence (perte involontaire d’urine aussitôt qu’on sent le besoin d’évacuer), les exercices visant à augmenter la capacité de stockage de la vessie à l’aide du biofeedback conduisent à des réductions moyennes de l’ordre de 76 % à 86 %. Selon une autre revue de la littérature scientifique6, les femmes qui n’ont que très peu ou pas conscience de la manière correcte de contracter leurs muscles pelviens profiteraient beaucoup de cette technique (consulter notre fiche incontinence urinaire). Le biofeedback est une technique régulièrement utilisée par les médecins et les professionnels de la santé comme outil d’évaluation et de traitement de l’incontinence7.
  • Traiter les symptômes reliés à la constipation chez l’enfant. Une revue de la littérature scientifique publiée en 200415 comprenant 38 études a conclu que le biofeedback pouvait être efficace dans de nombreuses situations de constipation, en particulier chez les enfants. Par exemple, une étude aléatoire effectuée auprès de 43 enfants de 5 ans à 16 ans a démontré la supériorité des soins médicaux classiques combinés au biofeedback. Après 7 mois, la résolution des symptômes touchait 55 % des enfants du groupe expérimental, comparativement à 5 % pour le groupe témoin; et après 12 mois, 50 % et 16 % respectivement. Concernant la normalisation des mouvements de défécation, le taux atteignait 77 % contre 13 % respectivement.
  • Traiter la dyssynergie reliée à la constipation chronique chez l’adulte. Environ 50 % des personnes souffrant de constipation chronique sont touchées par une dyssynergie (manque de coordination entre les intestins et le sphincter anal) au moment de la défécation16. Le biofeedback est alors utilisé efficacement afin d’augmenter la perception sensorielle et d’exercer les muscles du plancher pelvien à se relaxer, amenant ainsi une meilleure coordination16-20. Bien que cette technique soit relativement efficace pour traiter d’autres sous-types de constipation21,22, les résultats varient et l’efficacité reliée à chacun de ces sous-types diffère.


En 2007, une étude clinique aléatoire, réalisée auprès de 117 patients atteints de dyssynergie, a comparé l’efficacité du biofeedback à la prise d’un médicament reconnu ou d’un placebo23. Les auteurs concluent qu’après 3 mois, le biofeedback a démontré une nette supériorité comparativement au groupe médicament et au groupe placebo.

  • Réduire la pression sanguine des personnes souffrant d’hypertension. Une méta-analyse de 22 études contrôlées24 aléatoires, publiées de 1966 à 2001, fait état des résultats significatifs obtenus à la suite du traitement de l’hypertension par le biofeedback. Ces études comptent au total 905 personnes souffrant d’hypertension. Globalement, les résultats révèlent que, comparé à de simples visites cliniques ou à l’auto-enregistrement de la pression sanguine, le biofeedback a des effets positifs supérieurs sur la pression sanguine. Ces effets seraient comparables à ceux d’une intervention comportementale non spécifique (relaxation ou gestion du stress, par exemple). De plus, les résultats sont encore meilleurs lorsque la technique du biofeedback est combinée à une relaxation assistée ou à un entraînement de contrôle de la respiration25.
  • Réduire les symptômes du trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH). Une méta-analyse26 et une revue systématique27 récentes révèlent des améliorations significatives aux tests standardisés d’intelligence et pour les symptômes primaires du TDAH (inattention, hyperactivité et impulsivité). Les comparaisons faites avec une médication efficace de type Ritalin (méthylphénidate ou dextroamphétamine) soulignent l’équivalence et parfois même la supériorité du biofeedback EEG sur ce traitement classique. Bien qu’ils soulignent qu’une réponse positive des patients soit signalée dans 75 % à 85 % des études, les chercheurs constatent que, selon les critères d’efficacité actuels, la recherche sur le biofeedback ne rencontre pas tous les standards pour que ce dernier soit considéré « efficace ». Ils le classent donc comme « probablement efficace ». Par ailleurs, les auteurs de la revue systématique27 suggèrent qu’une association du biofeedback à d’autres thérapies complémentaires pourrait améliorer l’efficacité du traitement.


Enfin, il est important de mentionner que la collaboration de l’entourage (professeurs, parents, etc.) au plan de traitement augmente les chances de succès de ce traitement et le maintien des améliorations chez l’enfant26,28.

  • Traiter l’incontinence fécale. Il semble que le biofeedback soit sécuritaire, relativement abordable et efficace pour traiter ce genre de problème29. Une revue générale de la littérature scientifique parue en 200321 révèle que c’est une technique de choix employée depuis plus de 20 ans dans le milieu médical. Sur le plan des paramètres physiques, les bénéfices les plus souvent rapportés sont une sensation rectale de remplissage ainsi qu’une amélioration de la force et de la coordination des sphincters. La plupart des articles publiés, majoritairement des études de cas, concluent à une continence complète ou à une diminution de 75 % à 90 % de la fréquence des périodes d’incontinence. Par contre, les quelques revues systématiques publiées jusqu’à maintenant ne permettent pas de conclure à une « efficacité certaine » du biofeedback pour ce type de problème15,30-32 à cause de la diversité des techniques utilisées et du peu d’études de suivi à long terme.
  • Réduire l’insomnie. Une revue des traitements non pharmacologiques de l’insomnie fait état de 9 études qui révèlent l’efficacité du biofeedback pour contrer l’insomnie33. Toutefois, 2 de ces études signalent son équivalence avec un placebo. De plus, les améliorations sont comparables à celles obtenues à l’aide de procédures standard de relaxation. C’est peut-être pour cette raison que, depuis une quinzaine d’années, le nombre d’essais cliniques réalisés à ce sujet va en diminuant. En effet, le biofeedback exige plus de temps que la relaxation sans présenter d’avantages appréciables33.
  • Diminuer les symptômes reliés à la fibromyalgie. Une revue de la littérature scientifique sur l’usage de la médecine alternative et complémentaire pour traiter la fibromyalgie mentionne que le biofeedback peut amener des résultats positifs34. En 2007, une étude clinique randomisée auprès de 30 patients a évalué l’efficacité du biofeedback à l’aide de l’électromyographie (biofeedback EMG) dans la réduction de la douleur35. Après 6 jours de traitement quotidien, d’une durée de 45 minutes, une réduction significative de l’intensité de la douleur et du nombre de points sensibles associés à la fibromyalgie a été observée chez les patients du groupe traitement comparé au groupe placebo.


Bien qu’il y ait pour l’instant trop peu d’études réalisées pour pouvoir conclure avec certitude à l’efficacité du biofeedback, il semble avoir un effet positif. Il aiderait les sujets à mieux vivre avec la maladie et améliorerait la perception qu’ils en ont.

  • Traiter l’incontinence urinaire (hommes). L’incontinence urinaire chez l’homme résulte souvent d’une prostatectomie (ablation partielle ou totale de la prostate). Dans une synthèse publiée en 200436, le biofeedback est considéré comme un traitement pouvant apporter certains bénéfices aux hommes vivant ce problème. Ainsi, l’entraînement des muscles du plancher pelvien accompagné du biofeedback serait propice à une meilleure continence lorsqu’il suit de près le retrait du cathéter en période postopératoire.
  • Diminuer l’énurésie (pipi au lit) chez l’enfant. Le biofeedback pourrait aider les enfants atteints d’énurésie après l’âge de 5 ans53,54. En 2004 et 2005, 4 revues de la littérature scientifique ont été publiées à ce sujet55-58. Diverses techniques de biofeedback ont été étudiées comme des systèmes de récompense, des exercices d’interruption d’uriner, un entraînement de retenue contrôlée d’urine ou des éveils planifiés. Le taux de réussite semble plus élevé lorsque ces interventions sont combinées à des alarmes qui se déclenchent en présence d’urine106. Ces alarmes réveillent l’enfant pendant ou après la miction. Les auteurs des revues concluent toutefois que d’autres études, de meilleure qualité méthodologique, seront nécessaires avant de pouvoir conclure à l’efficacité du biofeedback, seul ou en thérapie combinée.


Aider au contrôle des crises d’asthme. Une revue des essais cliniques réalisés sur l’utilisation du biofeedback comme traitement complémentaire à l’asthme révèle que les résultats sont mitigés37. Bien qu’il semble possible d’apprendre à exercer un certain autocontrôle sur les crises d’asthme à l’aide du biofeedback, les techniques utilisées d’une étude à l’autre diffèrent trop pour tirer de véritables conclusions sur l’efficacité de ce dernier. Toutefois, un essai clinique aléatoire38 révèle que le biofeedback a contribué de façon significative à une diminution du degré de gravité de l’asthme et de la consommation de corticostéroïdes. Il serait donc un traitement prometteur comme complément à la médication classique.

  • Soulager la douleur. En tant qu’approche corps-esprit, le biofeedback peut trouver de nombreuses applications pour la prise en charge de la douleur (ostéoarthrite, douleurs causées par le cancer, et chroniques, etc.). Toutefois, selon une revue de la littérature scientifique publiée en 2004, les données probantes relatives à cette technique dans le contrôle de la douleur concernent surtout le traitement des migraines et des céphalées de tension39.
  • Soulager la douleur durant l’accouchement. Selon une revue systématique de la médecine alternative et complémentaire concernant la gestion de la douleur au moment de l’accouchement40, le biofeedback pourrait être utilisé efficacement pour diminuer la douleur. Toutefois, une seule étude aléatoire appuie cette position41. Les résultats présentés mentionnent que 70 % des femmes du groupe témoin ont eu recours à l’anesthésie épidurale contre 40 % des femmes du groupe biofeedback. De plus, la durée de l’accouchement était inférieure de 2 heures, en moyenne, pour le groupe biofeedback.
  • Traiter la dysfonction érectile. Le renforcement des muscles du plancher pelvien à l’aide du biofeedback et de stimulations électriques pourrait aider certains sujets à retrouver une érection normale. Les résultats d‘un essai paru en 200342 révèlent que 47 % des hommes ont retrouvé une fonction érectile normale et que 24 % ont vu leur état s’améliorer à la suite de ce type de traitement.
  • Diminuer la douleur et l’inconfort dus au travail prolongé à l’ordinateur. Une étude clinique aléatoire a évalué l’efficacité du biofeedback sur les douleurs et l’inconfort au trapèze43. Après 5 semaines de thérapie, à raison d’une séance de biofeedback par semaine, un effet positif a été observé. Ces résultats suggèrent que le biofeedback pourrait réduire le risque de douleur au cou et aux épaules pour les travailleurs à l’ordinateur.
  • Traiter l’arythmie cardiaque. Peu d’études cliniques ont été réalisées jusqu’à maintenant, mais quelques études de cas suggèrent que le biofeedback peut être une alternative ou un complément au traitement médicamenteux. Les patients présentant de l’arythmie cardiaque réussiraient à contrôler leur fréquence cardiaque et à en réduire les irrégularités44.
  • Soulager la douleur des patients en phase avancée de cancer. En 2007, des chercheurs ont montré que le biofeedback à l’aide de l’électromyographie (biofeedback EMG), en association à de la relaxation basée sur la respiration, pouvait être efficace45. Une réduction significative de l’intensité de la douleur, mesurée au début et à la fin du traitement (4 semaines), a été observée dans le groupe traitement comparativement au groupe témoin recevant les soins usuels. Mais d’autres études seront nécessaires avant de conclure avec plus de certitude à l’efficacité du biofeedback.
  • Aider à la récupération de la capacité motrice après un accident vasculaire cérébral (AVC). En 2007, une revue comprenant 13 essais a constaté qu’un petit nombre d’études suggéraient que le biofeedback à l’aide de l’électromyographie (biofeedback EMG) associé à la physiothérapie améliorait la récupération fonctionnelle et la qualité de la démarche des patients plus que la physiothérapie seule. Toutefois, l’analyse de l’ensemble des études disponibles laisse penser que le biofeedback est généralement très peu bénéfique après un AVC46.
  • Soulager les acouphènes. Peu de recherches ont été réalisées en ce domaine. Toutefois, dans une étude clinique47, l’intensité des acouphènes chroniques de 21 patients est passée de 25 dB à 16 dB après quelques semaines d’entraînement. De plus, la diminution avait été conservée après six mois. Le neurofeedback semble prometteur, mais devra être étudié davantage.


Autres applications. Depuis quelques années, des publications scientifiques ont montré que le biofeedback pourrait aider les individus atteints de la maladie de Raynaud48, d’épilepsie49, de bouffées de chaleur pendant la ménopause50,51 et des nausées et vomissements associés à la chimiothérapie52. Cependant, ces études ont été réalisées auprès de peu de sujets et présentent diverses faiblesses méthodologiques. Il est donc impossible de tirer des conclusions quant à l’efficacité du biofeedback pour ces problèmes de santé.

Le biofeedback en pratique

Le biofeedback est une technique qui s’inscrit généralement à l’intérieur d’un traitement plus global, comme une thérapie comportementale ou de la rééducation physiothérapeutique. On l’utilise souvent en combinaison avec d’autres techniques comme la relaxation et les exercices adaptés. Le déroulement des traitements et le type d’appareils varient grandement selon le problème de santé.

Le biofeedback s’adresse à des patients motivés et persévérants. En effet, une fois le diagnostic établi, il n’est pas rare qu’on doive compter de 10 à 40 séances d’une heure pour s’assurer d’obtenir des résultats satisfaisants, et surtout durables.

Quel que soit le type de traitement, une séance de biofeedback présente quelques constantes : elle se déroule dans un endroit calme et reposant; parfois, on fait jouer de la musique douce; le patient est assis confortablement, ou couché, et se concentre sur les signaux auditifs ou visuels transmis par le moniteur à partir de capteurs placés à certains endroits stratégiques de son corps (encore une fois, selon la région du corps à traiter et le type d’appareil).

Le praticien agit comme un guide ou, si l’on préfère, un conseiller. Il aide le patient à prendre conscience de ses réponses physiologiques (tension nerveuse, température corporelle, rythme cardiaque, respiration, résistance musculaire, etc.) en fonction des données que lui communique la machine. Il prodigue information et encouragements, et aide le patient à appliquer au quotidien ses nouvelles habiletés.

Dans sa vie normale, le patient devrait donc être capable d’agir sur son propre organisme, c’est-à-dire de modifier ses réactions ou ses comportements sans le concours des appareils. À la sortie d’une séance de biofeedback, on se sent normalement plus en contrôle de son corps.

Au Québec, les praticiens en biofeedback sont peu nombreux.